mercredi 29 juillet 2009

Sans filet

Paressant au long des lunes
Des cheveux noirs, mon cœur en bulle
Ma vie sans filet, sans filet
On ne voyait sous tes dessous
Que cri de rue et mer sans loup
Ma vie sans filet, sans filet

Ici le temps tenait le coup
Tenait le cap, tendait le cou
Mais je filais, déjà je filais
Là-bas de rien, d’un coup de reins
Les dents de toi m’ont paru loin
Comme si je vivais sans filet

Et de fil et de bruit
J’accroche à la nuit
Mes boucles et mes demains
A tant croire que rien ne tient

Sur ma ville à mille huis
J’accroche à la nuit
Des bouts de mes comètes
Et l’heure brune où rien n’arrête
Mes nuits

Au son de corps en rouge allure
J’ai fermé l’aube, fumé l’azur
Qui défilait, défilait

Des si, des la, pour m’en sortir
Mais l’or de rien m’a fait te dire
Que je fuirai, que je fuirai
Chanter c’est boire au même vin
Titube et tombe, rien ne se retient
Sans filet, sans filet

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