vendredi 30 décembre 2016

Porte de la Chapelle

Tu as devant toi la nuit, là luit devant toi la liberté, aimantée par les constellations boussoles.
Dans cette barque, le café chaud des terrasses à venir est encore un peu salé. 
Qu’une question de jours, qu’une poignée d’heures.
Un rivage, un hélicoptère.
L’urine et le sang dérèglent la pudeur mais réchauffent les pieds quand même.
Le téléphone, tu le tends au plus près du ciel, pour attirer les satellites, édifier un phare, Alexandrie, entre la lune et la mer, ou que Dieu jette un œil à bord.
Et coincé entre tous ces corps pas encore morts, il ne reste qu’un trou, un petit trou pour regarder là-haut, ô merveilleux belvédère.



jeudi 29 décembre 2016

Septentrion a un an

Nos têtes blondes et leurs yeux grand bleu, 
en apnée, mais en train de couver, 
mes mots mes mots
Je les laisse chauffer à feu doux
Ce n’est que souffle inspiré à plein poumons depuis des mois.
Mais tu vois, je t’écris

Depuis que tu es là
toi nom d’Inuit, voyage à l’Alaska, bras tendus
maman maman
tu m’appartiens comme on enserre les astres.
Le ciel est une houle que je n’ai pas voguée depuis tant.

Nord magnétique -> les chemins noirs et la disparition des bulletins longues ondes.

Dimanche soir, en guise de conte, à 20h03 : Iroise, Mer d’Irlande / Brise de noroît / Mère peu agitée à agitée. 
Je te les dirai.
À tes un an, à tout ce que tu rêves, à nous que tu as réveillés aux quêtes froides et vitales de
l’Orion à Thulé.