mardi 7 juillet 2009

Juin en silence




















Le cadre rouge de la fenêtre
sépare les yeux et laisse à chacun d’eux le bonheur de voir en plein
le ciel qui se couche
le soleil qui ploie
et la terre énorme de nuages
dont une plaie béante éblouit nos vies uniques et sans retour
L’incessant, le rocher gris
Notre maison nous abrite encore
Car voilà bien le dernier lieu où se perdre loin des autres
est un silence inépongé

Photo Manu Poisson-Quinton


1 commentaire:

  1. Très joli... ça me rappelle un poème de Jean Tardieu : "Et l'étendue le temps engloutissait/Et j'étais là je regardais"

    RépondreSupprimer