mercredi 9 août 2017

Le dessin des lunes

Par un passage étroit,
Le son de tes mots s’immisça.
Mots coulés et fondus, mots de bronze,
M’appelant à n’attendre rien des autres et tout de toi.
 

Par un reflet, par un globe,
Par un chemin comme par son détour,
Tout revient à toi, à la fillette de cuivre, à celle d’acacia, tout revient à toi.


Renverse-moi, insurge-moi que je secoue les mille dunes éclipsées de mes jours.
Ranime les houles qui me rendaient précieux aux yeux de l’Armor et de ses rives de plomb
Ramène-moi Hobart, ramène-moi Illiec, raconte-moi les jours et leurs travaux,
Aspire le venin des lassitudes assises et des repos inutiles
Trace au crayon gras le contour des lunes mille fois scintillées par la nuit.

L'ordre des choses

La première intuition était la bonne :
Il fallait dans cette vie mêler la sueur à la tranquillité.
L’odeur à l’ennui
Sans cesse sauter et désirer sans cesse sauter de l’un à l’autre

Osciller
Pour ne pas voir ainsi passer le temps.
Il fallait s’oublier comme on oublie les jours
Qui, terribles ou rassurants, n’avaient rien de plus à dire qu’une pièce sans lecteur et sans feu.