lundi 3 août 2009

Train de nuit



Tout défile aux fenêtres de nos trains immenses. Des tunnels et des forêts bleues comme la nuit. Je vois se cacher l’aulne et le Vercors, le port à venir et les couchettes en fond de vallée. Sans tunnel puisque tout est offert au vent froid des campanules endormies.
Roulant encore au milieu des cloches violettes, j’en vois un là-bas qui me regarde et qui m’agace.
Il prend des airs de hors-la-loi que je n’ai pas.
Il prend ses aises dehors, de l’autre côté du verre, là où je ne vis ni ne dors.
Et la forêt, vaguement ondule, se prend au jeu de la marée, se retire de la vallée.
Etais-je alors la force ou la nature ?

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