jeudi 6 août 2009

Rencontre


Souvent les visages qu’il croise sont une flamme de bougie qu’allume un bout de mèche blonde.
Et le marin meurt aussitôt.

Il regarde, s’attarde au balcon de pierre mais ne veut pas parler

Il y a qu’il regarde caché
Il y a qu’il a peur de penser ce qu’il dit
Il allume les visages en fil bleu, en fine rouge, en heure d’été

Il y a les idées d’îles et de déni

Une goutte tombe alors de l’air pour se poser à lui
Qui pensait que se taire suffirait à passer la nuit

Il regarde attendri et brunit le tabac

C’est tentant de brûler des marins qu’on soit d’ici ou de là
Mais si la mer se vide de ses étoiles
Que ferons-nous des enfants et des femmes ?

Les yeux se tentent, au moins pour commencer

Il est l’heure bientôt de rentrer t’embrasser
Les silènes m’attendent et le vin est tiré
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