lundi 23 novembre 2015

le pétale de ta joue



Le premier, avant tous les suivants, chaque jour.
L’éternel premier, celui que l’on n’attendait plus,
Si quelqu’un d’autre que moi l’attendait. 
 
Le premier aura, c’est certain, la teinte argentée du saule,
Ressemblera à la nuit passée où nous l’avons couchée pour nous retrouver.
Le premier visera comme nos mots d’amour à revenir chaque jour.


Il n’aura goût ni de sang ni d’or
Car l’or ne sent rien et le sang que le sang
Il aura goût de toi, la première, qui ries au soir de mon retour.


Touche l’air de la nuit et dessine les sentiers blancs. 
Ce sont eux qui accueilleront tes pas  
Devenue femme, tu te souviendras qu’il y eut un premier,
Si insignifiant, si plein de l’amour de ton père.

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