La liste est achevée. Que manque-t-il ? Une fin ? Un pays ?
Le fond d’un verre avant la nuit ?
Tout a commencé par une demande claire, je veux dire une composition sensée,
bien agencée, d’un mot à l’autre ainsi que des pas japonais.
Nous marchions depuis longtemps et nous avions, jusque là, chanté bien
haut les airs qui nous venaient. Tous les paysages et les montagnes et les
vallées, tout se tenait entre nos paumes et le sang dans nos pieds. Un espace moins
clos qu’il n’y paraissait.
Atteignant les limites du jour, l’heure était venue de franchir le
ruisseau. Le cours de l’eau avait enflé du printemps, jusqu’aux cuisses, et le
courant poussait trop fort, tu étais trop petite. Il fallait prendre garde à sauter
chaque pierre sans glisser, pour toucher l’opposé de la rive.
Tu me disais passe le premier
(mais au milieu du gué) que reste-t-il à vivre
ensemble dans l’espace du monde ?
Je te disais Que manquait-il ?
Peut-être un peu de tout ?
Un homme, un temple, une cité ?
Un homme, un temple, une cité ?
Non, je parle d’ordre, de
lacs, de détails nets et fiévreux sur les pieuvres et les baisers
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