Sous ton oreille l’océan a pris rivage,
Dans ce creux doux, il prépare les traversées de la nuit,
Dans les forêts de sel et les bars où j’ai cessé de te chercher
Sous ton oreille, la mer a pris racine
Je revois les errances rêvées des pleines nuits à gîter des années entre nous
Les années, agitées à la hune, gonflées des tonnes de tasses que je bus en veillant.
Que je bus sans cracher. Que je bus en dormant.
Rouleaux de boucles rousses à tes oreilles
Etouffant par à-coups ce que l’encre a gravé sous ta peau
Je rêve bien des jours à ce jour qui me rapprocherait
Du calme d’un port roulant sans tanguer
Fermement amarré, firmament doux de lait
Sans ancre et sans danger
Mais sans toi, tu le sais, je m’ennuie
Que valent les fièvres des cargos sans la nuit ?
Photo Williwan
Chaud.
RépondreSupprimerLe tumulte des eaux dansantes s'oubliera
RépondreSupprimerMais comme la tempête
déchire les voiles
Le voyage marque une pause
Ca fait très Confucius! :)
RépondreSupprimerQui voit son mât se casser la gueule
Risque fort de finir à la rame