mercredi 21 octobre 2009

Au vent de mer



Dieu avait la joue rose quand on joignait les paumes au ciel
La-bas, la-haut, où nous regardaient bienfaisants tous nos pères et nos amis évanouis
Nous passions tout le printemps dans les bois, près de rives et des barques
Nous passions un éternel été à s'apprendre docilement
Le monde rythmé par nos petites prières de rien du tout
Nous savions que ce repos lointain avait encore le temps de durer un peu
Nous savions que nous pouvions le voler, ce temps, sans nous faire voir.

Quand le matin n'avait pas trop blanchi les herbes, nous pouvions tracer un chemin au milieu des champs
Cela nous était offert
Et nous le prenions à mains pleines.
L'amour ici ne s'appelait pas patience et jalousie
Il suivait son cours
Évident

Les rendez-vous, les heures courtes, ils avaient fait leur temps
Et nos pères et nos amis enfuis là-haut faisaient rosir le ciel chaque soir
Où le Pain gagné sans trop de peine
Nous laissait tout à lui
Nous laissait enfin les regarder
Bienheureux

Et le manque passait

Se couchait à la risée

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